Lyon Face à Face : 1922 – 2022
LIVRE de photographie « Lyon face à face : 1922 – 2022 »

Auteur
Jordane Angot
Durée du projet
9 mois
Archives Cartes Postales
Archives Municipales de Lyon
Objectif de sortie
Fin septembre 2022
Recherche
Financements et lieux d’expositions
« Lyon Face à Face : 1922 – 2022 » est un projet de livre de photographie présentant la reproduction de plus d’une centaine de cartes postales de Lyon datant du début du XXᵉ siècle, dans le Lyon que nous connaissons aujourd’hui. Ce livre constituerait donc le plus grand recueil d’avant/après sur la ville de Lyon réalisé à ce jour.
Accompagné de notes de l’auteur, découvrez les rues lyonnaises dans leur quotidien du début 20ᵉ. Puis, en comparant ces images à leurs petites-filles, portraits de Lyon 2022 réalisés strictement à l’identique, vous découvrirez l’œuvre du temps, les percées, les aménagements urbains, l’évolution des transports et l’architecture lyonnaise.
Ce livre donne à observer le travail successif de plusieurs générations d’urbanistes, façonnant une ville en développement, la modelant aux besoins de la vie contemporaine. Une œuvre qui rend compte du temps long, et c’est ce qui la rend unique.
La genèse
« Lyon Face à Face : 1922 – 2022 » est né lorsque j’ai découvert un fond de cartes postales datant de 1890 à 1950 aux archives municipales de Lyon. Immédiatement et de façon assez naïve, j’ai souhaité confronter ces images au présent, constater des choix qui ont été faits par le passé, apprendre de l’histoire de l’urbanisme moderne de Lyon afin de me forger un avis face aux enjeux d’aujourd’hui.
La méthode
Sélectionner. Ce travail documentaire nécessite d’abord de sélectionner dans cette mine d’or les pépites qui illustreraient au mieux l’évolution de la ville au cours des cent dernières années. Afin de rendre compte des évolutions le plus exhaustivement possible, mon choix est de traiter la ville dans son entièreté, avec ses 9 arrondissements d’aujourd’hui. La sélection doit donc comporter des photos d’époques de tous les arrondissements, d’un maximum de rues et de quartiers. Parcourir ces formidables ressources issues de dons, arrondissement par arrondissement, demande alors plusieurs semaines de travail.
Cartographier. C’est une nécessité devant l’ampleur de la tâche. Ce ne sont pas moins de 650 cartes postales sélectionnées et répertoriées que je dois reproduire à l’identique, en fonction des conditions météo et avant que le printemps n’arrive, car les arbres obstrueront considérablement la lecture des photos. Il me faut un plan de bataille rigoureux pour être efficace dans cette tâche colossale. Placer chaque carte postale répertoriée sur une carte, une à une, me prendra plusieurs semaines, mais j’en suis sûr, me permettra de gagner en efficacité dans mes sorties photo.
Marcher. C’est l’hiver, il fait froid. Mais le temps est lumineux ! Il faut sortir, profiter de cette fenêtre de tir pour réaliser toutes ces photos avant le printemps. Je me lance dans la ville, rue après rue, j’avale les kilomètres. Mon travail de cartographie fonctionne, je suis le plan.
Échanger. Je ne sais pas dire si c’est la chance, le hasard ou bien l’intelligence des gens curieux, mais quel plaisir d’être abordé par ces habitants qui me racontent leurs quartiers, ses évolutions, ses constructions, ses destructions. Leurs souvenirs sont intacts, leurs quartiers un peu moins. Une partie des photos sélectionnées, environ 20%, ont été prises depuis des balcons, des fenêtres ou des jardins privés. Je dois trouver un moyen d’entrer en contact avec les habitants de ces logements, demander l’autorisation d’accès et fixer des rendez-vous. Compliqué, mais nécessaire ! Ces photos offrent souvent un point de vue global duquel je ne peux pas me passer. Le début des petits mots dans les boîtes aux lettres…
Photographier. Cela semble simple d’un point de vue photographique. Il n’y a pas de recherche artistique, puisqu’il s’agit de documenter, de reproduire même. Présomptueux. Les contraintes sont nombreuses. Et notamment d’un point de vue technique. Les photos étaient prises à la chambre. Techniquement possible aujourd’hui, mais beaucoup trop coûteux. Je considère que le digital est ma seule solution économiquement viable pour réaliser ce volume. Mon objectif est de pouvoir superposer l’ancienne et la nouvelle image, et que les lignes se confondent. Je dois donc essayer de me rapprocher du rendu des cartes postales : les verticales, le grand angle et la compression de la chambre plein format. Sacré programme.
Éditer. J’avance, je dois m’assurer que mon travail fonctionne. Je sais déjà qu’il y aura du déchet. La réalité aujourd’hui est parfois tellement différente de celle de l’époque. Des immeubles ont poussé là où étaient prises les photos, des travaux sont en cours, le mobilier urbain est omniprésent… Mais je suis persuadé que l’essentiel des photos fonctionnent, qu’il y aura quelque chose à apprendre de cet avant/après. J’édite, mais sans aucune retouche photoshop. Contrairement à la photo d’époque, je ne fais pas de la carte postale. Les rues ont trop changé, l’angle serait différent aujourd’hui. Je m’en tiens à mon idée, je documente fidèlement Lyon dans son quotidien de début 2022, un travail qui doit rendre compte de l’existant.
Apprendre. Nous y voilà. Le travail photographique est quasi terminé. Il s’agit maintenant de créer un medium pour rendre compte de ce travail : un livre ! Et avant cela, trouver les ressources pour le créer. Essayer de tirer les leçons du temps long, en observant. Peut-être que du passé, nous pouvons tirer des idées nouvelles. Au minimum, vous constaterez que Lyon a grandi. Moi avec.
Lyon 1922 – 2022 : Face à Face
Quelques-unes des 500 images
Lyon 1ᵉʳ arrondissement






Lyon 2ᵉ arrondissement




















Lyon 3ᵉ arrondissement








Lyon 4ᵉ arrondissement






Lyon 5ᵉ arrondissement




Lyon 6ᵉ arrondissement




Lyon 7ᵉ arrondissement




Lyon 8ᵉ arrondissement




Lyon 9ᵉ arrondissement






Vous êtes intéressé(e) par le projet et souhaitez y contribuer ?
Je suis à la recherche de financements pour créer cet ouvrage et de lieux d’exposition pour présenter mon travail et accompagner la sortie du livre. Votre aide est la bienvenue !

Jordane Angot
Je suis Jordane Angot, photographe professionnel lyonnais, passionné d’architecture, d’histoire et amoureux de Lyon. Ce projet est la liaison de mes trois passions et c’est sans aucun doute ce qui m’a poussé à y consacrer, sur mon temps libre, une énergie absolument déraisonnable.
Le reste – et la majeure partie – du temps, je suis photographe indépendant spécialisé en architecture extérieure et intérieure. Je photographie pour le compte de cabinet d’architectes, constructeur, promoteur immobilier, collectivité, maison d’édition, agence, fabricant, designer, architecte, décorateur, agenceur ou matiériste…
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